Eric Bouad est un passionné. Un véritable amoureux de la musique. Si pour le grand public il est « Eric des musclés », vous allez voir que l’artiste a une carrière à faire pâlir d’envie n’importe quel musicien ! Nos années AB a voulu rencontrer l’un des musclés les plus discret. Eric continue de faire des concerts dans sa région. Il vit aujourd’hui à Fanjeaux, un petit village isolé de tout, non loin de la frontière espagnole. Il a pris le temps de répondre à mes questions (2h30 d’interview, mon record !) pour vous offrir cette longue, mais passionnante, interview. Depuis la fin de « Salut les musclés » , sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Ce grand sentimental se souvient avec nostalgie de ses camarades René et Framboisier, mais aussi de sa relation avec Dorothée qu’il déplore si distante.
Découvrez vite ce qui rythme la vie de ce musicien au grand cœur, et embarquez avec nous pour un bon vent de nostalgie, d’analyse, de Lalalaitou et de rigolade !
Eric Bouad : Son enfance, René Coll, Mike Brant, Michel Sardou et Johnny Hallyday
Nos années AB : Salut Eric ! Comment vas-tu ?
Eric Bouad : Je vais plutôt bien ! Mon fils et mon petit-fils arrivent demain pour passer le week-end. Marius a 21 ans et c’est mon petit-fils. Ulysse, mon fils, a 24 ans (j’ai eu deux enfants d’un second mariage assez tard. J’avais 50 piges). D’ailleurs, pendant la période du Club Dorothée, mes deux ainés travaillaient avec moi à la télé
Oui, il y en a même un qui faisait les tournées avec toi et Dorothée en 89-91. David je crois ?
Oui c’est ça ! Il venait d’être médaillé d’or de batterie au conservatoire et on avait besoin d’un batteur pour la tournée. Minet assurait les premières parties avec « Bioman » ou « les Chevaliers du Zodiaque » alors il fallait quelqu’un pour le remplacer quand il chantait. Il est resté le temps de deux ou trois tournées finalement. Il s’est aussi occupé des éclairages plateaux, entre autres. Ma fille Muriel faisait les préparatifs pour les tournages et a même été directrice de plateau. Eux, ce sont mes grands-enfants. Ils ont 53 et 51 ans aujourd’hui. Ça passe vite ! Entre temps, j’ai connu une autre dame charmante, que j’ai épousée et avec laquelle j’ai eu deux enfants et qui sont César et Ulysse. Marius c’est le fils de David. Ils se suivent. Marius est bassiste et chanteur. Ils étaient dans le même groupe de hard au départ quand Ulysse était à Carcassonne.
As-tu, toi aussi, été baigné par la musique quand tu étais enfant ?
Maman était couturière Gantière. Je suis né à Millau et c’est la ville du gant par excellence. Papa a été l’un des derniers conducteurs de machine à vapeur pour la SNCF. Il a ensuite travaillé chez Peugeot et jouait un peu de trompette. Mais globalement, il y avait toujours de la musique à la maison. Maman écoutait de tout et sans cesse. J’ai eu la chance de grandir dans une période formidable avec les chansons d’avant guerre et en même temps l’explosion des années 60 et du rock’n roll avec Presley, Berry et Bill Haley. J’ai vraiment commencé à me passionner pour la musique vers 12 ans, avec « Apache » des Shadows. C’est à cette époque que maman m’a acheté ma première guitare, qu’elle m’avait acheté en Espagne.
Quel est ton premier souvenir musical ?
J’ai une anecdote à propos de Johnny Hallyday. En 1960, il sort son premier 45 Tours avec « Souvenir souvenir », « Laisse les filles » et « Depuis que maman est partie ». C’est un succès. Maman m’achète ce premier 45T et je l’écoute en boucle à la maison. Je dis alors à ma mère : « Tu vois maman. Et bien ce mec, un jour quand je serai grand et que j’aurais appris à jouer de la guitare, je l’accompagnerai. » Maman me regarde et pense fortement « Mais oui, c’est ça ». J’habite à Millau, une petite ville de cité faite de bungallows américains sans eau chaude, ni salle de bain… Je suis de ce milieu et je dis à ma mère cette chose du haut de mes 12 ans. L’histoire m’aura donné raison. D’ailleurs, maman lui a écrit et lui a raconté cette anecdote. Normalement, il ne lisait pas les lettres, mais cette lettre est tombée dans les mains d’une fille du fan club qui lisait le courrier et qui lui a transmise. Johnny a lu la lettre, ça l’a ému tu ne peux pas savoir. Il m’en parlait souvent de manière détournée. Par exemple, on était sur scène, on jouait un rock et au moment d’un solo de sax ou de guitare, il venait vers moi et me disait « elle va bien ta maman ? ». Je lui répondais « oh oui Johnny et la tienne ? ». On avait ce genre de complicité.
Quelle a été la réaction de ta maman lorsque tu es monté sur scène aux côtés de Johnny Hallyday ?
Elle a vécu un truc de folie. Elle était comblée parce que la première guitare qu’elle m’avait achetée avait servi à quelque chose.
Entre tes 12 ans et ton rôle de musicien à côté de Johnny, il se passe quoi ?
Je suis allé au lycée jusqu’en seconde. L’école me plaisait considérablement, jusqu’à l’apparition de l’algèbre. Je n’ai pas voulu continuer et me suis lancé dans la musique. J’ai tout de suite réussi à en vivre d’ailleurs. Je jouais de l’accordéon dans les bals et en même temps, j’étais l’un des premiers à faire du rock et à le chanter. Et puis arrive l’heure de l’armée. Je fais mes trois jours de classe et quand mon instructeur me reçoit il voit ma tête et me dit « Tu n’as pas envie d’y aller toi ! ». Je lui explique alors que j’ai un contrat de trois mois au Casino de Malvas (du côté de Béziers), que mon père est décédé depuis peu et que je suis à la charge d’une famille de 6. Il m’a arrangé le coup et je n’ai pas fait l’armée. J’arrive donc au Casino en 1965-66 et on me dit que l’orchestre René Coll recherche un bassiste. Ça tombe bien, je ne jouais pas de basse (rires). J’y suis quand même allé, j’ai auditionné et j’ai été reçu. Je suis arrivé en 68 chez René Coll et j’y suis resté 7 ans. J’ai appris les arrangements, les orchestrations et j’ai appris à composer. D’ailleurs, j’ai composé le premier titre de Gold qui s’appelait « Souviens-toi » et mon pote Mike Shannon a fait les paroles. On a fait plein d’autres titres avec eux. En 1972, la chanson est signée chez Trema qui achète la chanson pour n’en sortir que quelques exemplaires, pour ne pas faire de l’ombre à l’artiste qu’ils avaient prévu de positionner cet été là : Mike Brant. Quelques années plus tard, j’ai fait quelques chœurs pour lui. C’était un garçon très gentil. Je me souviens de cette phrase qu’il avait dite : « je viens d’acheter une voiture à l’Andore parce que c’est moins cher là-bas ». Après, il y a eu des groupes comme Images pour qui j’ai fait des chœurs, notamment sur le titre « Maitresse ». Je suis ensuite rentré chez Pierre Groscolas en tant que chef d’orchestre. Il m’a emmené sur la tournée Sardou en 1975 (pour l’accompagner sur sa première partie). J’ai fait cette tournée, j’ai rencontré Pierre Billon et on ne s’est plus quitté. Et puis un jour, je discute avec René Pratt, le chef d’orchestre de Michel Sardou, et on se rend compte que l’on vient du même coin. Il m’avoue que Michel a des problèmes avec ses musiciens et il me dit que ce qu’il faut à Michel, c’est un bon groupe qui se connaît, qui a l’habitude de jouer en semble. Il me dit : « l’année dernière avec Billon et Carlos, on était en tournée avec Michel, on avait un jour Off entre Bordeaux et Nice. Ce jour là, on va chez mes parents et il y avait la fête. Il y avait un groupe qui chantait et jouait pendant la fête et c’était génial, ça chantait bien, même mieux que sur le disque ». Je lui réponds : « Ouais ouais, je sais, j’y étais. J’étais le chanteur guitariste de l’orchestre ». Je lui file le numéro et c’est comme ça que l’orchestre de René Coll est rentré chez Sardou !
C’est dingue ces histoires qui tiennent quasi à rien !
Je débarque donc sur les concerts de Michel Sardou dès 1976 avec Coll et je suis resté jusqu’en 1982 jusqu’au « lac du Connemara ». Je fais cette période là et Michel s’arrête pendant 8 mois. Billon me dit « j’ai un disque à faire avec Johnny à Los Angeles entre temps, tu veux venir avec moi ? ». Je ne peux pas refuser ça… Et me voilà à Los Angeles avec Johnny Hallyday.
Qu’est-ce que tu te dis quand tu le vois la première fois ? Parce que c’était ton idole !
Tu imagines ! J’ai toujours voulu jouer avec lui. Je l’ai devant moi, il me sourit et me dit « tu parles espagnol ? ». Je bredouille un oui, il me dit « tu m’apprendras l’espagnol et moi je t’apprendrai l’anglais ». Je l’ai connu comme ça. On a rigolé. Johnny s’est d’ailleurs marié le lendemain avec Elisabeth, sa deuxième femme après Sylvie. On a fait un disque entier à L.A.. En 1982, il avait le Palais des Sports que je n’ai pas fait puisque je préparais les arrangements pour partir en 1983 à Nashville. Là, on a fait un travail considérable avec Billon et Bamy. En une semaine, on a fait 32 titres ! Tu parles que la maison de disque était vachement contente. Ça leur a couté cher, mais on a fait 10 albums.
Tu arrêtes quand avec Johnny ?
Je m’arrête avec lui quand Michel Berger est arrivé. On a fait le Zénith 1984 et malheureusement pour nous, Camus a eu la très mauvaise idée de faire entrer Michel Berger. Il est arrivé avec la chanson « Un chanteur abandonné ». Johnny ne voulait pas la chanter « je ne vais pas chanter ça moi », mais comme il devait toujours de l’argent à sa maison de disque, il était obligé d’accepter. C’est pareil pour les titres de Goldman, De Palmas, Obispo. A chaque fois, c’est sa maison de disque qui l’a poussé à prendre quelques chansons du chanteur du moment. J’ai une anecdote à ce sujet. Nous sommes en 1982, à Los Angeles. Jean Renard, Pierre Billon et moi rentrons de studio à 2 heures du matin et Johnny se trouve dans la cuisine. On se met tous les quatre autour de la table et là, Jean Renard nous dit : « Quelle vie ! Je viens d’apprendre qu’ils sont en train de me couper l’eau à Paris parce que j’ai pas payé ». C’est risible, le mec est millionnaire et ils lui coupent l’eau. Il ne payait pas ses impôts, c’était un branleur. Et là Johnny balance : « Et moi, je dois cinq milliards à ma maison de disques ».
Elles étaient dues à quoi ces dettes ?
Dans sa tête, il savait qu’il rapportait beaucoup d’argent à sa maison de disque. Donc chaque fois, il empruntait. La maison de disque lui faisait une avance et il ne pouvait pas rembourser, malgré ce qu’il avait gagné. Il vivait comme ça et il a toujours vécu comme ça. Ça ne l’empêchait pas de faire des cadeaux à des mecs. Quand je suis arrivé à Los Angeles, je n’avais pas d’appareil photo et je le déplore de ne pas pouvoir immortaliser ces moments. Le lendemain, il arrive et m’offre un appareil photo, un petit Sony. Alors du coup, je l’ai bombardé en photo en train de jouer au flipper. Et je n’en ai pas beaucoup car j’étais sans cesse occupé… J’arrête en 1984 avec lui. En 1986, on fait des séances pour Joëlle.
La Joëlle d’Il était une fois ?
Voilà. C’était vraiment une fille superbe ! Adorable. Elle me prêtait son appart quand je montais sur Paris et me disait : « Quand tu montes, je te passe le double des clés et tu iras chez moi ». C’était une fille extraordinaire…
Eric Bouad : Ses années Dorothée, les musclés, « Salut les musclés »
C’est à ce moment-là que tu rencontres Dorothée ?
Oui, et c’est par le biais de Gérard Salesses que je connais déjà, à l’époque, depuis plus de 20 ans. Il est originaire de Toulouse. C’est lui qui avait fait les orchestrations pour la chanson « Souviens-toi » de Gold. En février 1987, je fais une séance de guitare pour des pubs avec Gérard. Il me demande : « Tu fais un truc le week-end prochain ? » Je lui dis que je suis à Paris et que je ne redescends pas chez moi. Il me répond : « J’ai besoin de toi. Si tu veux travailler ». J’en demande plus sur le projet dont il me parle et me dit que c’est pour accompagner Dorothée durant le week-end. Je lui réponds « Mais je ne connais pas du tout le programme ». Il me dit « Tu es sur Paris en ce moment, viens chez moi mercredi soir, j’habite Sèvres. Je t’invite à diner, je te donne les partitions et les disques correspondants à ce que nous devrons faire le weekend d’après ». Je dis ok, je dine avec lui et il me fait écouter Dorothée. À l’époque, il y avait « Hou la menteuse », « Maman », « Qu’il est bête », etc. C’est là que c’est drôle ! Il me dit « Je ne t’ai pas tout dit. On commence ce week-end mais on part en tournée ». Alors là, tu peux comprendre mon étonnement et je lui dis que je n’ai pas prévu une tournée. Il me fait gentiment comprendre de me démerder (Rires) et enchérit « il faut que tu viennes déjà samedi, à Nice avec ta guitare et ton ampli. On fait le weekend et tu verras. Il y a plein de dates et plein de trucs à faire ensemble. On part en tournée… » Une tournée, c’est hyper intéressant pour un musicien.
Tu n’as pas rencontré Dorothée pour le moment ?
Non. Mais je la rencontre dès mon arrivée sur Nice. J’arrive sur le quai de la gare avec mon ampli et ma guitare, le samedi matin. Et là, Dorothée vient vers moi tout de suite lorsque Gérard Salesses lui explique que je suis le nouveau guitariste. Elle s’approche et me dit « Très heureuse de te connaître ». On sympathise tout de suite et le car nous prend. Je fais connaissance avec toute l’équipe et Chris Giorgiadis, le chorégraphe du spectacle s’approche de moi et me dit « Tu ne sais pas tout… Si c’est toi le nouveau guitariste, il faut que dans le show, tu fasses le comédien ». Et là, je me dis : « Ohlala… Dans quelle galère je suis tombé ! » Il m’explique que sur scène, lorsque Jacky fera le beau, je vais devoir verser un seau d’eau sur sa tête (rires). Et ça a commencé comme ça…
Tu t’es amusé sur la tournée puisque tu y es resté ?
Oh oui ! Au fil des jours, c’était la troisième mi-temps tous les soirs. Dans le bus, je ne te raconte pas les conneries que l’on racontait. Beaucoup de bêtises, de jeux de mots… On prenait des trucs assez personnels sur les uns, les autres et on se moquait. C’était sympa et ça l’a été tout de suite. Et même Jean-Luc Azoulay qui était le producteur, on ne le traitait pas comme tel. On le traitait comme un pote. Dorothée n’était pas la dernière à chambrer non plus ! Elle a adoré ça. Elle qui n’avait pas d’enfants. Elle n’avait qu’un frère qu’elle voyait de temps en temps et sa maman qui était âgée, elle avait une famille plus grande avec nous.
Beaucoup le disent, que le boulot c’était sa famille !
Elle nous disait : « Ma véritable famille, c’est vous ». Pas d’enfants, pas de mecs, rien du tout. C’était sa vie. On faisait tellement de trucs marrants, de blagues, que Jean-Luc a eu l’idée de nous faire tourner dans la sitcom « Salut les musclés ».
Comment naissent Les Musclés ?
Tout de suite après la tournée. Dorothée venait de signer pour 10 ans sur TF1. Nous étions tous à l’essai au départ. Si l’émission ne marchait pas, Bouygues ne nous gardait pas. C’était dans le contrat. Mais Bouygues a fait confiance à la popularité de Dorothée. Dans le Club Do, nous avions des sponsors. On jouait et chantait à côté des panneaux « Papi Brossard » ou encore « Fruité ». Le Slogan c’était « Fruité c’est plus musclé ». Dorothée a dit « On va vous appeler les musclés, c’est plus simple ». Au début, on a été connu en tant que Musclés, mais en accompagnateurs simplement. Et puis, deux ans plus tard en 1989, Jean-Luc nous fait tourner. Un jour, il fait un essai avec moi. Il m’a fait tenir le rôle que tenait Raimu dans « La femme du boulanger », lorsque la chatte revient au foyer. J’apprends alors mon texte. Ariane joue le rôle de la femme qui est partie avec un amant et qui revient à la maison toute penaude. Elle ne dit rien mais elle sanglote dans son coin. Il feint de parler au chat mais c’est à elle qu’il s’adresse. Comme c’était la première et que tout le monde attendait le verdict, tout le plateau était réuni devant nous pour assister à cette scène. Je ne te dis pas, j’avais un peu le cul serré quand même (rires). J’ai fait mon rôle et dès qu’on a fini tous les deux, tout le plateau a applaudi en disant « ouaiiiiiis, splendide ». Et le tournage est parti de là. L’épisode 1 s’appelait « Docteur », avec Dorothée
Tu arrives sur les albums de Dorothée à partir de quand ?
J’arrive dès que l’on commence à enregistrer avec. Vers 1988 je crois. Je fais les chœurs, Rémy fait les basses qu’il voulait faire absolument. Minet de la batterie. Voilà. De temps en temps on y met chacun notre goutte. Mais c’était surtout Gérard Salesses qui faisait tout parce qu’il n’avait jamais le temps de faire autre chose qu’avec des machines. Nous, ça nous désolait parce qu’on lui disait « quand même tu aurais pu nous faire jouer ». Il nous répondait « Non non, c’est trop long, on va faire ça avec les machines ».
C’est un comble de dire ça à un musicien !
Bah oui… Au début ça nous a fait un peu caguer mais on s’y est fait.
Vous attendiez-vous à ce que Jean-Luc et Gérard vous proposent ce genre de chansons… Populaires ?
Pas du tout. On ne voulait pas le faire. Il y a là aussi une petite anecdote à ce sujet. J’avais fait un disque avec quelqu’un que tu n’as pas connu, qui est décédé au mois de décembre et qui s’appelait Serge. Il faisait une musique de style cubain au niveau des rythmiques. On a fait un truc en espagnol ensemble, juste avant Dorothée. C’était un truc très Gipsy King, avant les Gipsy King. Mais c’était trop tôt…Ça a marché un peu mais c’est vite tombé à l’eau. Mais je me suis retrouvé comme un con encore une fois et 6 mois après, Gipsy King sortent et font un malheur. Lors des premières répétitions pour le Club Dorothée, Gérard Salesses repère le disque qui sort de mon sac et me dit : « Whaou… Je te le pique ». Je lui dis de ne pas déconner, que c’est le seul exemplaire que je possède. Il me dit « je m’en fous, je te le pique, j’aime bien savoir ce que font les amis ». Et il me le prend. Trois jours plus tard, ils ont fait « La fête au village ». Je me suis fait spolié !
Tu as directement reconnu ta chanson quand ils t’ont présenté « La fête au village » ?
Bien entendu. Je lui dis « l’idée des cuivres, machin… C’est bon ». Et ce que j’avais fait était vraiment un truc de fête au village en plus gros.
Quand ils vous présentent « La fête au village », comment ça se passe ?
Ça se passe mal (rires). Ils nous réunissent dans le bureau de Jean-Luc et nous disent « écoutez ça ». Et là, on se dit tous « Ohlala… Qu’est ce que c’est que ce truc ! » On dit à Jean-Luc que c’est trop minable et qu’on ne peut pas chanter ça. Pourtant, j’ai été chef d’orchestre de la bande à Basile, alors les groupes de rigolade, je connaissais. Mais là, c’était pas possible. Rémy, qui sortait de chez Higelin, ne voulait pas le faire. Moi, je sortais de Sardou et d’Hallyday. René était chez Herbert Léonard et Hallyday. Anecdote, On commence les musclés, mais le weekend il va jouer avec Herbert. Et un jour il lui dit « je ne peux pas te garder, tu es plus célèbre que moi »… Tu vois ce qui a pu nous faire du tort ?
Comment décrirais-tu Dorothée ?
Moi, j’adorais cette fille. C’est la personne la plus courageuse de tous les artistes que j’ai accompagnés dans ma vie. Je ne te parle pas de voix ou de talent, c’est autre chose ça. Elle en a et a fait une carrière extraordinaire, mais elle a une force de caractère extraordinaire et un courage exceptionnel ! Elle était interviewée à telle heure, elle était à l’heure à tel endroit. Deux heures après, elle était présente à l’autre bout de la ville. Elle était toujours sur le coup. Toujours prête, habillée, maquillée coiffée, impeccable. Elle a tellement été décriée… Tu sais, en France, ce métier n’est fait que de jaloux. A un moment donné, Ségolène Royale. La fameuse. Elle venait nous voir à Bercy avec ses enfants qui venaient nous faire des bisous en coulisses à nous et à Dorothée ! Et quand elle a été Ministre de la Culture, elle nous a craché dessus.
Quelle est la chanson de Dorothée que tu préférais ?
J’adorais « Tant qu’on a des amis » (ndlr : il le dit en la chantant). Je ne me souviens pas des textes de la chanson complètement. Je trouve que Jean-Luc est un type hyper talentueux qui a écrit les choses très simples, mais c’est compliqué d’écrire comme écrit Jean-Luc. C’est comme de jouer dans les Musclés. J’ai beaucoup de retours de gens qui me disent « quand je regarde les musclés aujourd’hui, je me rends compte que c’était vachement bien ». Quand on faisait les sitcoms, c’était bien joué ! Chacun faisait son rôle, son truc. Il y a de l’énergie, de la rigolade. Personne ne s’est jamais pris au sérieux, ce qui fait que ça a marché tout de suite. C’était franc. On ne trichait pas. On était contents.
Est-ce que dans « Les musclés », il y a une chanson qui t’a marqué, à part « La fête au village » ?
La merguez party (rires)… Celle-là aussi elle nous a marquée ! Et elles nous a suivie… La merguez c’est une chanson préférée des français chez nous. C’est d’actu tous les étés. Mais on a tellement fait de chansons ! 7 albums quand même… ça fait entre 70 et 80 chansons et puis on avait plein de trucs à retenir sur les concerts de Dorothée, notre rôle de comédien dans « Salut les musclés » à tenir. Moi, j’étais choriste en plus, je faisais les chœurs avec Martine et Francine.
Et tu avais aussi un rôle en plus des autres : tu étais le roi du « Lalalaitou » !
(rires) Oui… ça aussi ! Ce n’est pas quelque chose que je maitrisais du tout, mais j’ai appris à le faire. Le tout premier, celui dans « La fête au village », il est moche. Il est incertain car je ne savais pas comment faire. Jean-Luc l’a gardé comme ça. Ils auraient du insister et je l’aurais refait mieux. Mais bon… Il était pressé de sortir la chanson. Après, je l’ai peaufiné. Dans toutes les chansons que Jean-Luc nous proposait, je revoyais un « Lalalaitou ». Je grognais et lui me disait « mais si, ça marche bien ! Les gens aiment ça et c’est ton personnage, il faut que tu le fasses ». Je lui disais « Ouais mais Jean-Luc… Pffff … J’en ai marre ». Mais je lui en ai inventé quelques uns.
Et d’ailleurs, tu as vu que sur Youtube, il y a une vidéo regroupant tous tes Lalalaitou ?
Sans déconner !
Tu ne connais pas ? Je t’enverrai le lien… Il y a 3 minutes de Lalalaitou.
Ah oui, je veux bien. Et il doit y en avoir des biens aussi. Il y a des choses assez simples mais je me souviens avoir fait des trucs difficiles à chanter. Celui du rap des musclés m’a bien fait marrer. J’en ai revu dernièrement… Tu sais ce qu’il m’a fait Jean-Luc ? Il m’a fait un plan terrible ! Au mois de décembre dernier, on a fait une petite apparition dans « Les mystères de l’amour ». Je suis arrivé la veille. J’étais avec mon fils Cesar qui voulait voir comment ça se passait sur le plateau et je viens toujours avec mon épouse, car j’ai eu d’énormes problèmes de santé, elle a tous mes médicaments … Et puis peut-être que je l’aime… On monte sur Paris la veille et j’en profite pour passer voir Jean-Luc dans son bureau. Il me voit arriver et il balance 3 ou 4 chansons des Musclés comme « Le père Noel des musclés ». Il avait bien choisi son truc pour jouer sur la fibre sentimentale. Et là, il m’a ému et j’ai pleuré. Je lui ai dit « t’es un enfoiré tu m’as fait pleurer ». Parce que trop de souvenirs, trop de belles choses… Franchement, je te le dis, je l’ai toujours dit et je le dirais toujours, ces 10 ans ont été les plus belles années de rigolade de ma vie. De rigolade et de sentiments.
Est-ce qu’en 1997, vous sentez le vent tourner ? Est-ce que vous saviez que la fin du Club Dorothée, c’était finalement la fin des Musclés aussi ?
Tu sais, Jean-Luc m’a avoué un truc un jour, il m’a dit « Je suis le roi des cons ». De temps en temps ça lui arrivait (rires). Il me disait simplement, après la fin du Club Dorothée, « on aurait du continuer ». Si nous n’avions plus de contrat sur la 1, on aurait du passer sur la 6 ou revenir sur la 2. Créer un autre contexte. Il regrette ces années-là parce qu’aujourd’hui, il ne se marre pas autant. Mais en 1997, oui, on sentait le vent tourner. On a fait la chanson « Lolai » pour essayer de faire autre chose. On a même fait plusieurs titres à nous, que nous avions composés et qui sont très bien… Crois-moi. On a tout enregistré à 5, les chœurs ont été fait, les orchestrations aussi. Tout. Et c’est sur une bande quelque part… Je crois que le seul qui pourrait retrouver tout cela c’est Rémy puisqu’il travaille encore un peu avec Jean-Luc. On n’aurait jamais pu le sortir chez AB parce que Jean-Luc et Gérard Salesses n’auraient pas accepté que l’on fasse une seule chanson par nous-mêmes. On a fait « Lolai » parce que Framboisier a mis tout le paquet pour insister… Mais tu as vu, ils n’en ont rien fait au niveau promo de ce titre. On savait que c’était la fin. De toute façon, je vais te dire. On en avait discuté avec Dorothée qui m’a dit « tu sais, nous avons travaillé 10 ans ensemble, mais nous avons fait 20 ans de télé ». Et je lui dis « oui, tu as raison Dorothée. Entre vous les animateurs et entre nous avec ce que l’on a tourné, ce que l’on a animé à notre manière et tout ce que l’on a fait. On a fait 20 ans de télé ». Et d’ailleurs, Jean-Luc ne s’est pas trompé puisqu’il continue ses émissions qui continuent de passer. Et il utilise toujours la même formule. Sauf qu’il aurait du continuer dans cet esprit que nous avions et qui n’existe plus. C’est dommage car les enfants seront toujours demandeurs.
Est-ce que Dorothée sentait le vent tourner aussi. Est-ce qu’elle était triste ? Inquiète ?
Moi, je l’ai connue un peu inquiète. Attention, je parle de ce que je percevais avec ma sensibilité. Mon fils César, mon dernier, est né en 1996. Les mois qui ont suivi sa naissance, Dorothée venait à la maison nous voir. Nous habitions à Sceaux, avec Sylvie. Et sa maman habitait à Bourg-la-Reine. Juste à côté. Elle venait nous voir, prenait César dans ses bras, elle l’embrassait, le pouponnait et le gardait un peu sur elle. Elle fumait une clope et on discutait un peu. Je pense que ça lui faisait du bien car tout à coup, il y avait un petit bébé qui sortait de l’histoire. Elle était touchée par ça.
De quel(s) Musclé(s) te sentais-tu le plus proche ?
J’étais très proche de René et de Framboisier. Ceux qui sont partis… Ce qui me rapprochait de René, c’était la culture. Nous avions la même. On comprenait nos références sans se parler… Un « Bravo René » de ma part et il savait que j’avais compris. Tu sais que j’ai bu avec lui, son dernier verre avant sa mort… Nous étions montés sur Paris pour enregistrer une émission télé et après nous sommes allés dans un bar pour prendre le dernier verre de l’amitié. C’est curieux tu sais… Parfois les choses semblent être prédestinées et ça créé des situations où quand tu y repenses tu te dis « mais bon sang, c’était écrit ». On a trinqué. Cette fois, j’avais mon portable et Sylvie ma femme, nous a pris en photo en train de boire notre dernier verre. Tu ne peux pas savoir… C’est une photo à la fois cruelle et tellement importante pour moi. Tellement lourde de sens. Mais c’est comme ça… C’est comme la photo que nous a envoyée Framboisier de son lit d’hôpital, trois jours avant sa mort, où il nous fait un signe de la main et nous dit « Adieu les mecs ». Chacun avait son caractère, son tempérament, mais il y avait un lien très fort entre nous. Et pour Framboisier, ce qui me rapprochait de lui, c’était son sens de la fête.
Et avec Basbi, Joyce et Véronique Moest… ça se passait bien ?
Très bien oui ! J’aimais bien Joyce. Elle me faisait marrer ! Elle faisait très bien son rôle de folle (rires). Je suis même très très étonné qu’elle n’ait pas percé cette fille. Je l’aime bien c’te fille. Et j’ai toujours songé que c’était dommage par rapport à tous ces nuls que je vois à la télé quelque fois, qu’elle n’ait pas percé. Le problème c’est qu’elle avait fait les Musclés. J’aime bien aussi évidemment Babsi. On s’envoie toujours des mails.
Est-ce que tu te disais que Dorothée travaillait parfois trop ?
Absolument… Elle était toujours disponible. Tellement disponible qu’elle était crevée évidemment, mais Jean-Luc avait une chance, c’est qu’elle n’avait pas de mec. Tu imagines si elle avait eu un mec ? Déjà il lui aurait dit « non mais là, tu ne vas pas tourner, on part en vacances ». Et je pense que ça ne lui manquait pas, parce qu’elle nous avait. Et elle n’avait qu’une hâte, c’est de nous retrouver. Elle adorait ça, partir en voyage avec les garçons et Ariane. Elle se régalait. C’est quelqu’un qui adorait son métier. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi disponible et de courageuse.
Et elle était très jolie...
Ah oui… Elle était très désirable on dira !
Mais en avait-elle conscience ?
Non… C’est quelqu’un qui manquait de confiance en elle sur pas mal de choses. Les gens qui travaillent beaucoup et qui sont poussés par quelqu’un, n’ont pas le temps de s’occuper d’eux-mêmes. Et quelque fois, ils ne se sentent pas suffisamment sûr d’eux-mêmes pour être capable d’affronter quelque chose, tu comprends ? C’est un peu complexe tout ça. Au début, je n’avais pas d’appart sur Paris, j’allais à l’hôtel ou chez des potes. Et à cette époque, elle me disait « tu ne veux pas que l’on aille au cinéma tous les deux. Faire une soirée ensemble ». Je n’ai jamais accepté.
Mais pourquoi ?
Je vais te dire pourquoi. Être trop proche de l’artiste que tu vénères et avec qui tu travailles, ce n’est pas bon car tôt ou tard, ça créé des shiismes, ça créé des histoires. J’ai vu tellement d’histoires impossibles…
Sa demande était peut-être innocente…
Peut-être, mais je me méfiais. Je ne voulais pas non plus interférer dans sa vie parce que je savais qu’elle avait une vie très très très prenante. Par exemple, je savais que le matin, elle arrivait les cheveux défaits, qu’il fallait vite la coiffer. Elle était chiffon. Elle n’avait pas le temps de se reposer, de vivre normalement. Elle prenait un taxi ou c’était le chauffeur qui allait la chercher. Et moi j’étais marié en plus… Avec une tigresse (rires). Je n’ai pas voulu. J’aurais peut-être pu mais je n’ai pas osé. Je me suis un peu préservé.
Tu as toujours de ses nouvelles aujourd’hui ?
On ne s’est pas vus depuis 25 ans. Sur ces 25 ans, je l’ai appelée 5 fois, je n’ai jamais eu de ses nouvelles. Je n’ai jamais eu un coup de fil. Elle ne m’a jamais rappelé. C’est un peu étrange. Mais c’est comme ça… On sait qu’elle nous porte dans son cœur mais je n’apprécie pas trop ce mutisme. Je l’ai mis sur le fait qu’elle avait un peu, je pense souffert d’une certaine forme de solitude pendant des années. Elle a disparu… Pour beaucoup de monde. Elle a du en avoir marre des contacts humains en général. Je me souviens qu’un jour, elle m’a dit « on s’est fait avoir ». Par le système et sur le plan pécuniaire. Il ne faut pas croire que Jean-Luc soit un tendre…
On a ce sentiment qu’il était prêt à rigoler tout le temps
Oui… Mais il est comme tous ces gens-là qui ont réussi subitement des choses, même avec talent. Ils sont milliardaires maintenant et ils oublient. J’adore Jean-Luc, mais il ne m’a jamais demandé comment j’allais. Pourtant il sait que j’ai failli mourir quatre fois ! J’ai eu un cancer, quadruple pontage coronarien, staphylocoque doré… Tout ce que tu voudras, mais il s’en fout de ça. Il vit dans son truc. La seule chose que nous faisons tout le temps, c’est qu’on s’appelle pour notre anniversaire et pour le premier de l’an, à minuit pile. J’ai un lien très fort avec ce mec. Je lui reconnais un talent fou. Je le remercie pour tout ce qu’il nous a fait connaître, mais ça restera toujours pour moi un milliardaire qui ne pense qu’aux images qu’il a mises dans une banque.
Quand Dorothée disait que vous aviez travaillé ensemble 10 ans mais aviez fait 20 ans de télé, elle parlait de ça ? Que vous aviez travaillé deux fois plus que ce pour quoi vous étiez payé ?
Absolument ! On était tellement potes et on aimait tellement la rigolade, qu’on se foutait toujours de leur gueule et de leurs milliards. Nous, on se marrait tellement que ça n’avait pas de prix. Eux, ne se marraient pas. Tu te rends comptes que Berda, à 40 ans, un jour il nous fait un infarctus parce qu’il ne pensait qu’au fric. Un jour, il m’a dit « dès que je mets le pied par terre, je pense à ce que je vais pouvoir faire dans la journée pour gagner des ronds ». Tu vois le truc ? C’est comme ça. Tu ne changes pas ces gens-là. Plus leur portefeuille grossissait, moins nous étions considérés.
Tu touches encore de l’argent des disques que tu as enregistrés avec les musclés ?
Oh… quatre misères… Un jour Berda nous réuni pour nous dire « Vous allez avoir droit tous les cinq, à un reversement d’artistes ». Là tu dis chouette… C’était après « la fête au village », chanson pour laquelle ils ont du prendre si mes souvenirs sont bons, 1 milliard de franc et demi. Ou presque. Tu ne peux pas savoir, c’est énorme. Moi j’ai pris 18 bâtons : 180 000 francs à l’époque et eux, plus d’un milliard. Et Framboisier dit alors : « C’est génial. Nous sommes chacun un artiste puisque nous apportons un truc » et Berda lui répond « Non non non, vous êtes un seul artiste partagé en 5 ! » (rires). Framboisier en rigolant lui répond « mais tu sais bien que ça ne se partage pas en 5 ». Il lui répond « tu vas voir si je ne peux pas le partager en 5 ». Et il a tout partagé.
Vous touchiez combien pour tourner dans « Salut les musclés » ?
Alors attends, là aussi il y a une injustice terrible. Je pense que l’on touchait 5000 francs par épisode. Dès que les jeunes d’ « Hélène et les garçons », du « Miel et les abeilles », etc. arrivent, ils touchent directement deux fois plus que nous. La maison avait les moyens de les payer alors elle les payait, mais nous, elle nous payait toujours à l’ancien prix. On a fait une demande d’augmentation, mais tu penses bien qu’on ne l’a pas eue. Quand ils faisaient des soirées d’anniversaire, on avait un petit synthé avec des mélodies pré enregistrées et pendant que tout le monde dansait, nous, on inventait des chansons dessus en citant les gens de la maison qui nous devaient des sous. Je pense au secrétaire, Bortot. On lui chantait : « Bortot, donne nous des sous… » Sur un tempo énergique.
L’après Club Dorothée
Pourquoi n’étais-tu pas présent lors de « La chanson secrète » ?
TF1 n’a pas voulu me payer. Ce n’est pas une question d’argent, mais je me suis tellement fait enfiler par ces gens-là que je ne veux plus me laisser faire. Ils étaient ok pour me payer les frais de déplacement mais ont refusé de me filer 1000 balles pour la prestation. C’est TF1 quand même ! La fille au téléphone me fait tout un discours auquel je réponds : « je sais très bien les millions que vous allez gagner en publicité avant l’émission, pendant l’émission, après l’émission alors svp, soyez honnêtes ». Je n’ai plus jamais eu de réponses et l’émission est passée. En plus, on avait prévu de chanter un truc sympa avec Minet, même avec les Fléchettes. C’est dommage que ça ne se soit pas fait pour l’histoire, c’est dommage pour Dorothée, mais en même temps elle ne m’a pas appelé pour me demander de venir.
Mais elle n’était pas au courant normalement. C’est le concept de l’émission…
Oh écoute… Tu es obligé de préparer un truc comme ça, surtout avec Dorothée qui s’enferme dans son mutisme et ne se montre plus depuis 30 ans.
Aujourd’hui, comment passes-tu tes journées ?
Après le Club Do, en 1997, j’ai fait des choses qui ne gênaient pas trop. J’ai fait 10 ans de spectacles pour enfants avec un gars avec qui je m’entendais très bien, nous n’avons pas arrêté de tourner. J’ai aussi fait de la country pendant 10 ans, j’adore ça. J’ai aussi chanté dans des EHPAD. Et en 2017, mon fils David qui est dans le groupe Gold, m’appelle pour me proposer de faire partie du groupe. J’ai fait plusieurs tournées avec eux. Mon fils César prendra la relève car il fait beaucoup de trucs en orchestre et tout seul. Mais tant que je peux jouer, je joue et je m’éclate toujours autant sur scène !
Coucou super interview de Eric sa fait plaisir de savoir ce qu’il devient j’aurais aimé le rencontrer bon courage à vous merci
Très sympa l’interview.
Par contre quelques erreurs de date.
Car Joelle d’il était une fois est décédée en mai 1982. Donc il n’a pas pu la voir en 1986.
Et Segolene Royal n’a jamais été ministre de la culture mais a été élue députée lors des législatives 1988 et sortait par la suite son livre…
Dommage que JLA n’a pas eu l’idée de transférer ses programmes sur F2 ou M6 à l’époque…
Eric ne va pas de mains mortes avec JLA ou pire avec Berda. Mais je le comprends parfaitement.
C’est dingue ces anecdotes.
Je l’ai rencontré une fois et pris une photo avec lui, mais j’aimerais bien rentrer en relation avec lui. J’ai écrit une chanson et j’aimerai bien trouver un compositeur arrangeur.
Merci pour cette interview, c’était génial de retrouver Eric !
Merci pour cette interview. Je suis fan. Je regardais aussi Recre A2. Beaucoup sont partis, helas. J’en garde de bons souvenirs. D’autres emissions ont sorties des DVD…
Toutes mes amitiees.
Lucius Liber.