Jean-Luc Azoulay, Martine Latorre,Francine Chantereau et Dorothée

Interview de Francine Chantereau

Impossible de ne pas penser à Dorothée et toute sa bande sans évoquer ses deux talentueuses choristes. Après l’interview de Martine Latorre, vous retrouverez sur cette page l’interview de la jolie brune : Francine Chantereau. Ce visage familier a souvent été aux côtés de grands artistes comme Claude François, Nana Mouskouri, Mireille Mathieu, etc. Mais aujourd’hui, Nos Années AB souhaite la mettre en lumière. Depuis la fin du Club Dorothée, ses apparitions se sont faites rare, à l’instar de sa cousine. Découvrez en exclusivité intergalactique (vous avez la référence je pense) cette interview exclusive dans laquelle Francine se livre comme rarement. Encore merci à elle d’avoir accepté ma demande.

Francine Chantereau : son enfance, les fléchettes, la chanson des restos et l’Eurovision.

Nos années AB : Bonjour Francine, merci beaucoup d’avoir accepté cette interview. Commençons par les débuts. Comment se sont passés vos premiers pas dans la musique ?

Francine Chantereau: C’est une longue histoire ! Dominique et Catherine, deux autres filles du groupe Les Fléchettes, sont mes cousines germaines. Les parents de Martine (la quatrième) étaient des amis très proches de nos parents et a toujours été pour nous, une cousine. Nous avons toujours eu cet espèce de don – merci les parents – . Petites, plutôt que de jouer, nous passions notre temps à chanter en harmonie sur le perron de la maison de notre grand-mère. C’est de cette manière que ça a commencé. Nous avons fait nos premiers pas dans l’émission « Le petit conservatoire de Mireille », sur la fin de l’émission. On était un peu ridicules. On s’habillait toutes les quatre à l’identique : chemisier blanc, petit médaillon. Et elle était morte de rire, elle nous trouvait ringardes. Après ce bref passage chez elle, ma maman qui était pianiste, nous a fait enregistrer des chansons sur un disque dur pour les envoyer à des maisons de disque de notre choix. C’est Gérard Hugé de chez Decca qui nous a convoquées. Nous avons alors enregistré deux disques sous le nom des Op’4. Ça nous a mis le pied à l’étrier, mais ça a été un fiasco (rires). Ce monsieur nous rappelle un peu plus tard en nous disant qu’il a une opportunité pour nous présenter à quelqu’un de très connu qui a besoin de chœurs. Et ce Monsieur, c’était Claude François. Claude nous a prises tout de suite. Il avait besoin de chœurs et d’artistes pour faire ses premières parties. Nous avons commencé à chanter pour lui à l’ancienne Belgique à Bruxelles.

Et ensuite, vous avez demandé une augmentation à Monsieur Lederman qui vous l’a refusée (Martine m’en avait déjà touché quelques mots) ?

Oui, c’est ça ! On ne gagnait pas notre vie. On a demandé une petite augmentation et il nous a gentiment montré la porte. Grâce à Michel Poulain, qui est devenu par la suite le mari de Dominique, on a eu l’opportunité de rencontrer à Cannes, Googoosh, une chanteuse iranienne avant-gardiste qui avait besoin de chœurs. On a dit banco. Nous sommes parties à trois seulement, pendant que Dominique et Michel étaient en « love love » et on eu leur premier enfant. Dominique continuait de faire quelques chœurs par-ci par-là grâce à Michel. Nous, on est restées 4 mois et demi en Iran où nous avons été super bien reçues. On faisait des concerts pour le Shah et son frère. On n’arrêtait pas. Par contre, à la fin de ces quatre mois prévus, ils ne voulaient pas nous rendre notre passeport. On voulait rentrer, nous ! Heureusement nous y sommes arrivées ! À notre retour sur Paris, Dominique avait un peu fait le nid de notre futur métier et on a commencé à travailler pour Sheila et tout le monde. Là, ça a été énorme. On faisait 4 séances de chœurs par jour, des dates à l’Olympia le soir. Malheureusement à cette époque, nous avons mis d’autres choristes à la retraite. Elles étaient un peu jalouses du succès qu’on avait, mais je crois aussi que nous avions vraiment quelque chose de spécial toutes les quatre, quelque chose que nous cultivions depuis l’enfance, un son qui était reconnaissable et que tous les chanteurs voulaient. Nous avions un don mais nous avons eu beaucoup de chance. Nous avons travaillé comme des folles mais c’était aussi le bon moment.

Claude François était un artiste exceptionnel, mais il était aussi connu pour son caractère. Martine m’a raconté l’anecdote du paravent. Vous en avait d’autres comme ça ?

Oh oui !!! (rires) Après les spectacles, il était en général assez nerveux. Il lui fallait un temps de récupération on va dire… Il voulait absolument conduire son automobile et il lui arrivait parfois de prendre l’autoroute à contre sens… Avec nous… Ou alors, il s’arrêtait d’un seul coup sur le bas côté et demandait à son secrétaire de conduire la voiture. Lui, il marchait à côté de la voiture, sans aucune raison ! C’était quelqu’un de spécial mais on a vécu des choses formidables avec lui. On dormait dans les chambres de chauffeur au Martinez à Cannes. On était très jeunes, on faisait les folles. Claude était effrayé par la nuit et dormait dans sa chambre avec la Vierge Marie de tous les côtés. Une nuit, on s’est amusées avec Catherine à faire les fantômes pour lui faire peur. Ce qu’il redoutait surtout, c’était que les gens se cachent dans sa chambre parce que les fans étaient complètement cinglées à l’époque. Nous étions un peu sa récréation. Nous chantions tout le temps et il nous avait donné des surnoms. Moi, c’était « bosseur » parce qu’il paraît que je faisais la gueule (Rires). Il nous a appris des choses d’un monde que nous ne connaissions pas. Nous venions de banlieue et avions une vie simple. On ne savait pas qu’en allant dans un grand restaurant, après avoir passé la commande, il fallait mettre sa serviette sur ses genoux. Il nous a pris en charge et c’était génial. On a eu une période absolument euphorique avec une telle liberté, alors que nous sortions du lycée. On a vécu de cette vie de saltimbanque grâce à lui et c’était génial !

Claude François - samedi 25 juillet 1970 à Neuvy-en-Champagne. © Archives Ouest-France

Vous avez aussi occupé le devant de la scène en représentant la France à l’eurovision en 1986 avec le titre « Européenne ». Déjà qui a trouvé votre nom de scène : Cocktail Chic ?

Bonne question ! Je crois que c’est les Costa. Michel et George. Michel habite à Los Angeles et fait toujours des jingles pour des radios comme Chérie FM, en mode télétravail. Georges travaille aussi pour les radios mais vit à Paris.

Que gardez-vous de cette expérience ?

Pfffff…. Alors, l’Eurovision ça aurait pu être un excellent souvenir, mais ça a été complètement raté. Pour plein de raisons. Déjà, nous étions terrorisées. Notre prestation n’a pas été exceptionnelle (rires). Le titre, écrit par nos amis Les Costa était formidable, l’arrangement de Jean-Claude Petit aussi. Nous, on a été un peu en-dessous, il faut l’admettre. Mais ça reste une expérience amusante.

Le fait d’être mises en avant a pu influer sur votre prestation ?

Totalement ! Il n’y a plus de protection. Je ne dis pas qu’être derrière un artiste nous empêche d’avoir le trac, mais ça n’a rien de commun avec le fait d’être devant. Je pense que nous n’étions pas réellement faites pour être devant. Ce n’était pas notre truc. On était faites pour accompagner les artistes. C’est ce que l’on faisait de mieux. Il faut en être consciente. Nous avons toutes tenté l’aventure en solo. Catherine a fait une sélection de l’eurovision toute seule. Moi, j’ai sorti un disque sous le nom de Francine Giacobelli qui s’appelait « La tactique asiatique » (Rires). Oui… C’est amusant. Mais ç’en est resté au B.A.-BA. Martine a fait « Les allumettes » chez AB productions. Dominique a fait les génériques de Candy entre autres. Elle fait des salons d’ailleurs et chante toutes ces chansons de générique. J’en avais fait plusieurs aussi mais je n’ai plus envie de participer à ce genre de spectacles.

Francine Chantereau est Francine Giacobelli - La Tactique asiatique
Cocktail Chic - Européennes 1986

Mais pourquoi ?

Parce que ça ne me dit rien…

Dominique en est très contente, je crois…

Oui, et c’est formidable ! Ça lui embellit sa vie. Je ne pense pas que ça embellirait la mienne… Alors, je ne vais pas me forcer. Ce serait plus une contrainte qu’autre chose. Ce qui me dérange le plus aujourd’hui, c’est de ne plus participer – non pas physiquement- mais au niveau de la voix, à des publicités ou à des doublages de dessins animés. J’aimerai bien en faire encore. C’est plus tellement le cas mais bon, c’est la vie…

Surtout que vocalement, vous êtes tout de même très très connue et multi rediffusée, notamment avec des pubs comme Carglass !

Oui ! Vocalement… Il y a des trucs comme Calgon, Carglass ou Frolic qui tournent souvent ! Ça me fatigue un peu de les entendre, pour être franche. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis où on peut vivre correctement avec des pubs qui tournent des années avec une rémunération qui paraît logique d’ailleurs. En France, ces pubs que j’ai faites il y a 15 ans et qui continuent de tourner, ne me rapportent rien du tout. ! En plus, je me dis que c’est quand même fou de ne pas avoir renouveler les voix de ces publicités. Après, je peux toujours contacter la Spedidam, une société de rémunération d’artistes interprètes, ou prendre un avocat, mais c’est une autre histoire.

Comment vous êtes-vous retrouvée à chanter l’hymne des Restos du cœur ?

Jean-Jacques Goldman est un grand ami de mon ex mari, on se connaît bien avec Jean-Jacques. Un jour, il m’appelle et me dit « Ecoute Francine, je voudrais te demander si tu serais d’accord pour participer à une œuvre caritative au Studio Gang tel jour. Il faudrait que tu viennes avec une des filles. » Il ne m’en dit pas plus, je lui réponds « oui ». Je demande à Catherine de venir avec moi. On arrive toutes les deux au studio et là-bas, on voit tout le matériel TV. Cette chanson qu’on a enregistré un matin au studio Gang, de manière bénévole, nous a fait une énorme publicité pour le reste de notre vie. C’est la toute première version de cette chanson et nous en sommes très fières.

Les années Dorothée

Parlons un peu de Dorothée !

Ahhhh Ma petite Poupoune !!! Il y a eu des tas de gens pour qui nous avons chanté dans notre métier, mais Dorothée, on l’affectionne particulièrement ! Elle, c’est un amour d’amour. C’est une fille géniale et avec qui on a échangé beaucoup. Nous avons tourné dans beaucoup de pays, avons fait beaucoup de spectacles avec une émotion intense ! Quand on se retrouve à Bercy avec 10 000 petits bouts qui crient comme des malades, on a vraiment les poils qui se dressent.

Un public d’enfant vous procure une émotion différente qu’un public d’adultes ?

Oh oui ! Avec les enfants, c’était extraordinaire. Jean-Luc Azoulay a mis à disposition de ses spectacles une machine de guerre qui était hors du commun pour l’époque. Nous avions Rouveyrollis aux lumières avec des moyens techniques colossaux et il n’hésitait pas. Quant à Dorothée, elle était partante pour tout ! Elle faisait son métier d’une manière remarquable ! Ce qui est bien c’est qu’on a donné des concerts en France mais aussi à l’étranger !

En Chine par exemple…

Oui, pour les chinois, elle représentait une chanteuse de Rock, il y a de quoi mourir de rire. Un homme traduisait les paroles des chansons en chinois. Là-bas, c’était un public d’adultes. A l’époque il n’y avait pas grand-chose à Shanghai. On a fait toutes les grandes villes de Chine. J’ai un seul mauvais souvenir de la Chine, c’est à Canton. Les chinois ont absolument voulu nous faire visiter le marché vivant des animaux et c’était épouvantable. Je suis partie, même pas 5 minutes après mon arrivée. C’était cruel ! Ils n’hésitent pas à sacrifier des animaux devant vos yeux. C’est horrible… Je ne comprends même pas comment ça peut exister. C’est insupportable. Je garde tellement de bons souvenirs avec l’équipe, malheureusement certains nous ont quitté comme vous le savez. C’est bien triste.

Les musclés, Papi René, Francine Chantereau, Dorothée et Framboisier en vacances

Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec Dorothée ?

La première rencontre exacte ? C’est flou… ça devait être en studio pour un de ses albums. Ce dont je me souviens c’est que le courant est tout de suite passé. C’est une personne franche du collier. Quand elle aime, elle aime. Nous, elle nous aime et c’est réciproque. Il n’y a jamais eu l’ombre d’un souci avec Dorothée. Jamais, jamais, jamais ! On la voit toujours d’ailleurs. Quand on a fait une émission de TV il n’y a pas longtemps, on était heureuses de se retrouver. Nous avons dîner ensemble (pas le jour de l’enregistrement, mais un peu après). On ne se voit pas très souvent, mais de temps en temps. Elle a un peu lâché les choses car elle habite entre Paris et la campagne. Elle profite un peu de sa vie aussi. Elle avait une vie tellement trépidante que bon… Elle a largement mérité de se reposer un peu. C’était une boulimique de travail comme il en existe peu.

Vous ne vous disiez pas entre vous, « mais comment elle fait » ?

C’était son adrénaline. Elle avait besoin de ça je pense. Elle a mis entre parenthèse sa vie de femme. Elle travaillait et Jean-Luc n’était pas là pour l’arrêter non plus. Elle se confiait à nous, mais elle ne se plaignait jamais ! C’est une femme qui ne se plaint pas. Elle pouvait être fatiguée. Elle arrivait avant les concerts la mine un peu défaite, mais dès qu’elle était sur scène, c’était une fée. Elle avait une énergie extraordinaire ! J’adore !

Des fois, vous enchainiez jusqu’à trois concerts par jour !!!

On a fait vraiment des performances on va dire, ça c’est vrai ! Il y avait beaucoup d’énergie.

Dorothée et les Fléchettes en 1993

Aviez-vous un rituel ensemble avant de monter sur scène ?

Ah oui, à trois voix on chantait la petite chanson « Dam Dam Dilididam Didididou Dam Dam » (dldr : chanson qu’on peut entendre fredonner dans le DVD des Fléchettes, sorti en mars 2008). Avec Martine, Dorothée et moi, nous aimions bien faire ça avant de monter sur scène. On avait notre petit truc.

Avant les concerts, Dorothée était stressée ? Vous pouviez lui parler ?

Elle était tout à fait abordable, à tous moments. Après les concerts, on lui fichait la paix parce que les gens attendaient pour la voir. Mais si on avait un truc à lui demander, on ne se gênait pas. Il n’y avait pas cette hiérarchie qu’il pouvait y avoir parfois entre des grosses vedettes et les accompagnateurs. Nous n’avons jamais ressenti ça. Dorothée n’est pas du tout de ce genre.

Y a-t-il une chanson qui vous a marquée dans son répertoire ?

Ohlala… C’est compliqué ! Il y avait des trucs marrants. Je ne parle pas des chaussettes… J’aimais bien les chansons d’ouverture comme « Les neiges de l’Himalaya ». Ah oui, il y avait aussi, sur la tournée de 1990, la chanson « de la musique », une chanson qui ressemblait à celle des Pow Wow qui était chantée à capella avec tout le monde. C’était bien ça ! Après c’est un tout ! C’est un peu loin dans ma mémoire, ça fait longtemps cette histoire ! Faut que je me replonge dans les vidéos quand je dansais habillée en Zèbre avec Martine  (Rires)! On avait une bonne équipe. Que ce soit les danseurs et danseuses et l’orchestre aussi. Mais avec Dorothée, c’était particulier. Elle ne faisait pas sa star !

L'équipe de la tournée 1993 de Dorothée

Comment ça se passait dans le car, quand vous partiez en tournée ?

Très bien. On avait des cars performants, on avait notre espace, on parlait, on chantait, on mettait des films. Rien de particulier. C’est un peu comme Nana Mouskouri au final. On a longtemps accompagnées Nana en concert et elle a toujours eue cette attitude. Elle aimait faire la fête, chanter en car et n’aimait pas être à l’écart. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde ! Je ne citerai pas de nom… (Rires).

Comment ça se passe quand on vous propose d’interpréter un générique de dessin animé ? Jean-Luc vous dit « tiens… c’est pour toi ? ».

En général, c’est lui qui choisit, oui. Il propose quand il pense que ça correspond mieux à tel ou tel timbre de voix. On avait le droit de dire « non » si on n’avait pas envie, mais en général ça se passait bien.

Vous avez d’ailleurs été la première à interpréter le générique de Dragon Ball , avant Ariane ! Vous savez pourquoi votre version n’a finalement pas été retenue ?

Je ne sais pas pourquoi il a voulu changer. Peut-être que ça correspondait mieux par rapport aux émissions que ce soit, Ariane qui le fasse. Y a pas de souci, c’est comme ça…

Quel est le générique de dessin animé que vous avez préféré chanter ?

Franchement je n’ai pas de préféré. Je n’en sais rien !

Lors de l’enregistrement des clips de l’album de Dorothée sorti en novembre 1996, vous n’apparaissez pas dans tous les clips plateaux. Une autre brune vous remplace, mais ce n’est pas vous… Et ça perturbe beaucoup de fans. Où étiez-vous ?

C’est pas possible !? Et bah je ne m’en souviens pas (Rires). Je n’étais peut-être pas là, mais je ne me fais aucun nœud au cerveau concernant la fidélité de Dorothée et de Jean-Luc Azoulay. Il devait y avoir une raison à ce moment-là, mais je en m’en souviens plus! Ce genre de problème n’existe pas avec Jean-Luc. C’est un homme extrêmement fidèle dans son amitié. D’ailleurs, il tend à le prouver quand on voit que tous ses acteurs tournent toujours pour lui et sont toujours là, 30 ans après. C’est assez fou comme aventure, ce genre de fidélité n’existe plus aujourd’hui. Dans les derniers épisodes qui ont été tournés, il y a le fils de Martine qui fait l’ingé son. Je ne savais pas qu’il avait repris du service et je suis tombée sur un épisode, je me suis dit qu’il avait replongé dans le truc. Mais Jean-Luc est quelqu’un qui n’oublie pas ! Et c’est très rare. Je l’adore. C’est un ami de très longue date et on se voit relativement souvent. On va parfois chez lui à Saint-Martin en vacances. Il est toujours très accueillant.

Les chansons des musclés étaient souvent assez osées pour l’époque et surtout pour un public d’enfants. Nous, petit on ne comprenait rien… Mais vous, est ce que vous ne vous disiez pas parfois… Euh.. C’est un peu osé là !

Oui, on trouvait ça un peu fort de café. C’est le côté provocateur de Jean-Luc Azoulay (parce que bon, Jean-François Porry c’est lui mais je ne vous apprends rien). De temps en temps il aime faire des gags et de la provoc’, mais ce n’était pas toujours de très bon goût. Les chansons paillardes ce n’est pas trop mon truc, mais je pense qu’il voulait donner une image un peu marrante !

Aujourd’hui ces chansons ne passeraient plus !

Ah ça, c’est sûr… mais il y a tellement de chansons qui ne passeraient plus mon cher (rires).

Gérard Salesses, Francine Chantereau, Jean-Luc Azoulay et Martine Latorre, en coulisses lors des concerts 2010 de Dorothée

Est ce qu’il vous est arrivé d’enregistrer des chansons à la place d’autres artistes (AB ou hors AB) ?

Ah oui, ça nous est déjà arrivé. Plusieurs fois… ce qui nous est arrivé aussi c’est de faire des voix d’enfants. Mais, je ne vais pas révéler non plus tous les secrets de ce métier, même si vous êtes friands de quelques anecdotes comme ça ! (Rires)

Vous n’avez pas eu peur d’être cataloguée AB pendant un moment ?

Et bien pas du tout à notre niveau, justement ! Je pense notamment parce qu’on n’a pas fait que ça. On a eu une carrière avant. Dorothée, ça a été un long passage de notre carrière et on n’a jamais eu d’effets néfastes. On continuait de m’appeler même quand j’étais au Club Dorothée. Je n’ai pas ressenti de rejet. Les gens en avaient rien à faire. Mais ce n’est pas la même chose pour les comédiens je pense. Eux, ont plus ce soucis, on peut le constater. Mais de notre côté, rien à signaler !

Vous avez aussi fait la tournée d’Hélène. Aviez-vous autant d’affinités avec elle qu’avec Dorothée ?

Hélène est une fille adorable ! Mais on avait moins d’affinité qu’avec Dorothée pour plusieurs raisons. Elle était plus jeune, elle avait moins d’énergie. C’était moins marrant. Elle aime son métier, mais ce n’était pas le même trip. Hélène continue de tourner et fait un carton en Chine, ça m’étonne beaucoup mais c’est incroyable et c’est génial pour elle d’avoir un si joli parcours.

Francine Chantereau et Jacky

Est-ce que vous savez que les fans sont friands de vos petits « bonjour bonjour bonjour, bonjour Dorothée » !

(Rires) Non mais j’ai du mal à… ça me paraît sidérant que les gens s’intéressent à des petites choses comme ça. C’est mignon. J’ai du mal à y croire. C’est étonnant ! Mais ils ont quel âge les gens qui pensent comme ça ?

Entre 38 et 45 ans je dirais.

Et vous ça vous intéresse ?

Mais oui ! J’attends la compil’ !

Ah c’est marrant (rires). Faut demander à Jean-Luc une compil de tous les jingles. Y en a un paquet…

Merci pour votre gentillesse, votre dynamisme et le bonheur que vous nous avez apporté durant toutes ces années !

Et bien merci et tant mieux si ça vous a plu. J’étais un petit peu frileuse sur cette interview car je me demandais ce que je pouvais raconter de plus que ce que les gens ne savent déjà pas… Et puis finalement, vous voyez… ça déroule et on raconte sa vie !

Dorothée et Francine Chantereau sa choriste et amie
Martine et Francine, les choriste de Dorothée et de Claude François (les fléchettes)
Dorothée et les fléchettes chantent Claude François

Un immense merci à Jeff sans qui l'interview n'aurait pas été possible...

Retrouvez Martine et Francine aux côtés de Dorothée en 1990 pour interpréter "De la musique". Vidéo proposée par la chaine Youtube "Génération Club Do" :

2 réflexion sur “Interview de Francine Chantereau”

  1. JOFFREY REISSER

    Bonjour à tous
    merci pour les bons moments que j’ai passé dans mon enfance avec le club Dorothée
    j’ai 39 ans mais mes souvenirs sont toujours présent et je regarde toujours avec plaisir les archives.
    Handicapé je ne sais pas bien lire ni écrire et vis dans un foyer la majeure partie de mon temps.
    j’ai gardé mon âme d’enfant.
    j’ai eu la chance de rencontrer Corbier dans un petit chalet dans les vosges où il était venu chanter.
    je vous aime tous et j’aurais tant aimer assister en direct à une émission mais cela ne s’est jamais fait.
    JOFFREY

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