Francine est une voix qui berce nos oreilles depuis les années 70. D’abord Fléchette avec ses cousines pour le chanteur Claude François, elle accompagnera les plus grands de la variété française. Toujours dans l’ombre, elle prend avec sa cousine Martine, un peu plus la lumière dans le Club Dorothée. Les enfants de cette génération sont nombreux à se souvenir de leurs prestations, de leurs prestations et de leurs génériques TV. Francine, c’est aussi une voix de la pub, « Carglass répare, Carglass, remplace », c’est elle aussi. A l’instar de de « Les laves linges durent plus longtemps avec Calgon » ou autres « Frolic Frolic ». Francine a eu la gentillesse de m’accorder une interview (elle se fait très rare en interview) que vous pouvez retrouver ici.
Toutes pour une, une pour toutes !
Dès son plus jeune âge, Francine Chantereau ne fait qu’une avec ses cousines : Catherine, Dominique et Martine. Au lieu de jouer comme les autres filles de leur âge, elles se plaisent à travailler leurs harmonies vocales sur le perron de la maison de leur grand-mère. Dès qu’elles en ont l’occasion, elles poussent la porte du « Petit conservatoire de Mireille ». Malheureusement, leur look uniforme fait rire la prêtresse de la variété de l’époque, qui les recale. La mère de Francine décide d’enregistrer sa fille et ses nièces et d’envoyer le résultat à plusieurs maisons de disque. C’est Decca qui les convoque et leur fait enregistrer deux 45 Tours sur le nom d’OP’4. Mais c’est un fiasco. Peu de temps après Gérard Hugé de chez Decca les rappelle et leur dit que Claude François cherche des filles pour faire ses choeurs. Elles sont embauchées sur le champs. Si elle se souvient d’un caractère bien trempé, Francine garde surtout en mémoire les moments d’exception qu’elle et ses soutiens ont vécu à ses côtés.
L’Eurovision, les restos…
Après cette période folle, Francine et ses cousines ont le vent en poupe. Dans le milieu des années 70, elles forment le groupe « Chance » et enregistrent un album éponyme. En 1977, elles se « séparent » pour voguer chacune vers des artistes différents. Francine monte sur scène et enregistre en studio quasiment non stop, et pas pour n’importe qui : Nana Mouskouri, Sylvie Vartan, Joe Dassin, C. Jérôme, Mireille Mathieu, Jean-Jacques Goldman, etc.). En 1986, elles sont appelées par Jean-Jacques Goldman pour « La chanson des restos : « On se connaît bien avec Jean-Jacques. Un jour, il m’appelle et me dit « Ecoute Francine, je voudrais te demander si tu serais d’accord pour participer à une œuvre caritative au Studio Gang tel jour. Il faudrait que tu viennes avec une des filles. » Il ne m’en dit pas plus, je lui réponds « oui ». Je demande à Catherine de venir avec moi. On arrive toutes les deux au studio et là-bas, on voit tout le matériel TV. Cette chanson qu’on a enregistré un matin au studio Gang, de manière bénévole, nous a fait une énorme publicité pour le reste de notre vie. C’est la toute première version de cette chanson et nous en sommes très fières. » me racontera-t-elle dans l’interview qui lui est consacrée sur ce site. La même année, elles représentent la France à l’Eurovision, les quatre cousines réunies, sous le nom de « Cocktail Chic » avec le titre « Européennes ».
Les années Dorothée
Francine est appelée pour faire les choeurs sur les albums de Dorothée, dès les années 80. Entre elles, le courant passe tout de suite : « le courant est tout de suite passé. C’est une personne franche du collier. Quand elle aime, elle aime. Nous, elle nous aime et c’est réciproque. Il n’y a jamais eu l’ombre d’un souci avec Dorothée. Jamais, jamais, jamais ! ». C’est avec Dorothée que les fans vont enfin identifier les choeurs des albums de Dorothée. Martine et Francine apparaissent à l’antenne de TF1 lors des après-midis du club Dorothée, dès 1992. Et elles ne les quitteront plus ces après-midis. Les fans les adorent et attendent leurs interventions chantées, leurs jingles juste après la première chanson de Dorothée et évidemment leurs différents sketchs; Plus les saisons évoluaient et plus elles avaient un rôle important, jusque’à remplacer Ariane durant plusieurs mois, lorsque cette dernière à du s’absenter pour donner naissance à sa fille. Et sur scène, c’était exceptionnel pour les fans comme pour Francine : « Quand on se retrouve à Bercy avec 10 000 petits bouts qui crient comme des malades, on a vraiment les poils qui se dressent. » Mais Francine, c’est aussi des génériques TV inoubliables (pour nous en tout cas, car ça en semble pas l’avoir marqué ». C’est elle qui enregistre le premier générique de Dragon Ball. On lui doit les cultissimes « Chanson de Lamu », « Nadia -, le secret de l’eau bleue ou encore « Très cher frère ». A la fin des années Dorothée, Francine poursuit sa carrière de chanteuse.
L’après Dorothée
Francine continue de travailler et n’a jamais « souffert » de l’image qu’AB pouvait avoir sur certains comédiens AB. « Pas à notre niveau ! Je pense notamment parce qu’on n’a pas fait que ça. On a eu une carrière avant. Dorothée, ça a été un long passage de notre carrière et on n’a jamais eu d’effets néfastes. On continuait de m’appeler même quand j’étais au Club Dorothée. Je n’ai pas ressenti de rejet. Les gens en avaient rien à faire ». Et l’après Club Do aura le même son de cloche, Francine repartira tout de suite sur les routes et accompagnera notamment Nana Mouskouri. Elle enregistrera des dizaines de jingles devenus cultes, eux aussi : « Carglass, Calgon, Frolic, etc.). Francine enregistre énormément d’albums à destination des enfants, notamment des albums de Noël, entre 2004 et 2014. En 2010, avec Martine Latorre sa cousine, elles reviennent aux côtés de Dorothée pour enregistrer les choeurs de l’album 2010, de la principale intéressée. Aujourd’hui, Francine n’a rien perdu de son pers, de son dynamisme et de sa joie de vivre.
Nom : Chantereau
Prénom : Francine
Date de naissance : 31 mars 1950
Génériques TV : La chanson de Lamu, Nadia le secret de l’eau bleue, Très cher Frère.
